Humeur : j’aime pas le flat

J’aime pas dire « J’aime pas ». Lorsqu’on travaille dans la communication, on apprend vite à oublier ses goûts et penchants personnels, on a plutôt intérêt à essayer de comprendre ceux des autres, à entrer dans l’univers des personnes à qui on s’adresse.

Mais là, non, j’aime pas le flat design.

Ah oui, le « flat design », c’est la dernière tendance en matière de création graphique, et notamment en matière de webdesign. Le dessin plat.

Mouais.

Ça partait pourtant d’un bon sentiment : enlevons toutes les fioritures inutiles, ne gardons que l’essentiel pour privilégier la compréhension, la clarté, l’ergonomie, l’efficacité, le tout au service du contenu.

Chouette.

Nous, à l’agence Expression, on se bagarre depuis longtemps pour ça. Lorsqu’on crée un design, lorsqu’on réfléchit à une interface, lorsqu’on envisage une animation graphique, on se pose sans cesse la question : est-ce que ça sert le message, est-ce que ça soutient le contenu ?
Alors, après avoir été confrontés pendant des années à des animations flash, on était bien content de voir enfin arriver cette idée au top de la toute dernière tendance !

Patatras.

À l’usage, le flat design semble bien se résumer à :

  • On enlève les dégradés ;
  • On enlève les ombres ;
  • On supprime 3D et perspective.
Flat design

Flat design

Il reste donc un machin tout plat (ah ben oui, il fallait s’y attendre), dans lequel on a bien du mal à percevoir quelque chose. Du coup, on vient mettre de la couleur. Des couleurs. Plein de couleurs. Trop de couleurs.

Bref, c’est bariolé, et tous les sites concernés finissent par se ressembler. C’est ce qu’on appelle un style.

Bof.

Finalement, ce qui me désole, c’est que les adeptes du flat design se privent d’outils éprouvés, et notamment des techniques de représentation de la troisième dimension. Techniques qui ont depuis toujours été travaillées par les artistes et les illustrateurs. Les ombres portées, par exemple, dont la réalisation demandait tant d’efforts aux premiers développeurs html, apportent un véritable plus en créant différents plans et donc en hiérarchisant et en clarifiant l’interface, et donc en reposant le regard, qui est d’autant plus disponible pour prendre connaissance du contenu. En prime, on gagne de la place.

Bon, ce n’est pas grave, l’agence Expression pourra vous faire un design tendance, tout en continuant à mettre au premier plan le contenu et l’accessibilité de votre site internet. Ce qui compte, c’est le résultat, non ?

Pierre Réguer

Le chiffre de la rentrée

Médiamétrie vient de publier son rapport sur l’audience et les usages d’internet.

Le chiffre qui compte : au premier trimestre 2013, 24,1% des foyers français n’ont pas accès à internet, contre 48% en 2008.

Médiamétrie s’intéresse surtout à la supposée fracture numérique, aux raisons qui font qu’une partie de la population reste privée de cette désormais nécessaire ouverture au monde.

Intéressons-nous aussi à la corollaire :  75,9% des foyers ont donc accès à internet, alors qu’ils étaient seulement 52% il y a à peine cinq ans.

Cela signifie que plus des trois-quarts de vos clients sont en mesure de vous chercher sur internet. Votre vitrine est-elle à la hauteur ? Les informations que vous donnez sur votre site internet sont-elles à la mesure de l’enjeu ?

Pour en savoir plus, allez sur le site Audience Le Mag, publié par Médiamétrie.

Et pour finir, un autre chiffre donné par ailleurs par Médiamétrie : 80% des internautes sont inscrits sur un réseau social (Facebook, Twitter, Google+, Instagram, etc.). Et votre entreprise, elle y est aussi ?

N’hésitez pas à prendre contact avec l’agence Expression pour créer ou réactualiser votre site internet, pour créer et animer la page Facebook de votre entreprise.

Le blanc qui séduit puis angoisse…

Le blanc, c’est l’absence, le vide.

L’absence qui fait mal, le vide qui fait peur, qui angoisse.

Et pourtant, en matière de communication, le blanc met en valeur ce qu’il comporte. Il met en exergue le contenu, ne lui nuit pas, c’est même tout le contraire. Le texte, les illustrations, les photographies apparaissent clairement, nettement… De même, le vide et l’espace apportent de l’air ; on respire pour mieux apprécier le reste. Le blanc permet au regard de circuler, le blanc guide l’œil. Le blanc, c’est aussi la pureté. Avec le blanc, on ne triche pas.

Tout cela pour dire que vous êtes nombreux, prospects, à nous contacter après consultation de notre site internet. Vous avez été séduit : “Ah oui, il est clair, on comprend tout de suite ce que vous faites… Eh ben nous, on voudrait un peu la même chose mais avec des trucs et des machins à la place de vos bottes, parapluie et compagnie”.

On commence à travailler une maquette. Elle plaît. “Il y a juste quelques éléments à ajouter”. On les ajoute et on se revoit. “Finalement, il faudrait aussi rajouter ceci cela…” Il faut mettre les titres en plus gros pour qu’ils se voient mieux, le texte en plus grand pour qu’il se voit mieux, les photographies en plus grand pour qu’elles se voient mieux… Et puis parfois, on finit même par changer de couleur de fond parce que “quelqu’un dans le service a dit que ça faisait « un peu triste »”. Et nous dans tout cela ?

Ben nous dans tout cela, on vous prévient. On essaie de vous prévenir. Au départ, c’est juste un titre qui passe en plus grand. Nous, on se dit “Bon s’il n’y a que cela, ça ira”. Alors on le fait, on met le titre en plus grand. Mais après, ça continue… On vous alerte et puis arrive la formule de politesse : “Oui, oui, je vous entends bien, je vous comprends bien. Oui mais non, il faudrait mettre en plus grand”. Aïe.

Pourquoi une telle angoisse ? Au départ, notre maquette, c’est la maquette d’Expression. Petit à petit, le client se l’approprie. C’est très bien. Tant mieux. Mais l’angoisse monte : “Est-ce que c’est bien ? Est-ce que je vais vendre davantage avec cela? Est-ce que je ne vais pas choquer ? Ah et puis que font mes concurrents? Oh dis donc, ils ont mis du bleu eux, c’est bien le bleu aussi. On pourrait mettre un peu de bleu, c’est bien le bleu aussi non ?… ” Vous angoissez, alors vous vous éloignez du principe de communication qui est de se mettre dans la peau de la cible. Vous vous éloignez, vous oubliez vos objectifs de communication. Le fameux “Qu’est ce que j’ai envie que ressente ma cible?” devient “Qu’est ce que je pourrais ajouter, dire de plus, montrer encore?”. Aïe.

Vos angoisses sont certainement légitimes. Mais pensez à votre impression de départ, ce que vous avez ressenti quand vous, en tant que cible de communication – la nôtre ! – vous avez découvert le site internet d’Expression. Est-ce que votre réaction aurait été la même si on avait mis les textes en grand, les titres en grand, si on avait rajouter des encarts pour « boucher le trou » (on aurait pu, il y avait de la place…).

Cécile Le Meur

Bonne nouvelle : l’emailing reste efficace

Combien de mails publicitaires recevez-vous chaque jour ? Combien passent en spam ? Combien en lisez-vous ?

L’emailing est un moyen de prospection efficace : en effet, parmi ces milliers de mails qui passent une seconde sous vos yeux chaque année, parfois il y en a un qui attire votre attention parce qu’il répond à un besoin. Alors, vous lisez, vous cliquez, vous achetez.

Un sur des milliers, c’est rentable, ça ?

Oui, c’est rentable, d’abord parce que l’emailing est peu coûteux, ensuite parce que cette rentabilité, justement, est mesurable.

Mail Metrics, grande société de service en emailing, vient de publier son analyse annuelle, basée sur plus de 500 millions d’emails envoyés en 2012 et début 2013.

Bonne nouvelle : alors que l’impact de l’emailing semblait chuter lors de la dernière étude, il remonte spectaculairement cette année.

L’impact ? Eh oui, ça se mesure, notamment en terme de taux d’ouverture et de taux de clics.

Pour vous donner une idée : Mail Metrics évalue à 29 % le taux d’ouverture et à 4,6% le taux de clic des emails BtoC. C’est inférieur de quelques points en BtoB.
Une remarque fort intéressante de cette étude : les taux sont bien meilleurs pour les newsletters récurrentes que pour les emails ponctuels.

Ce regain d’efficacité de l’emailing est une bonne nouvelle, car cette technique de prospection et de vente est à la portée des PME.

Si l’expérience vous intéresse, l’agence Expression vous propose différents niveaux de prestations d’emailing adaptées aux PME. Nous pouvons vous aider à constituer ou à louer un fichier d’adresses, à concevoir et rédiger votre message, à adapter votre site internet afin qu’il relaie bien votre opération, et aussi, c’est très important, à respecter la loi et les usages.

N’hésitez pas à nous consulter.

La mutation de nos cerveaux (2)

Deuxième idée (voir la première sur ce blog) qui m’interpelle dans cet article de Télérama, je cite :

Nous façonnons des outils, et ensuite ce sont eux qui nous façonnent. Ainsi, l’invention de la carte a jadis bouleversé notre perception de l’espace, qui s’étend désormais bien au-delà de ce que nous voyons. La création de l’horloge a chamboulé notre conception du temps, débité en tranches égales qui rythment nos journées. Et Internet ? Google cristallise à lui seul la menace d’un bouleversement profond de notre mémoire.

Google ? Eh oui, selon l’auteur, nous nous servons d’internet en général, et bien sûr de Google en particulier, pour déléguer une partie de notre mémoire. Plus besoin de retenir une information que l’on sait pouvoir retrouver en un clin d’œil ! L’avenir appartient désormais aux créatifs, davantage qu’aux érudits, fait remarquer l’auteur, citant le neurobiologiste Étienne Koechlin*.

Curieusement, les commentaires à cet article, que l’on peut lire sur le blog de Télérama, sont globalement hostiles aux « technologies numériques » et aux « écrans ». Pour ma part, je trouve plutôt enthousiasmante cette évolution qui m’apporte sur un écran toutes les connaissances du monde, qui me donne une mémoire gigantesque, infinie. À moi d’apprendre à m’en servir.

Pierre Réguer

* Mais il ne précise pas la source… La citation est introuvable par ailleurs, sinon dans les publications qui ont elles-mêmes cité l’article de Télérama. Voilà l’inconvénient de cette mémoire virtuelle et publique : elle peut très vite être polluée par on ne sait qui, on ne sait quoi.

La mutation de nos cerveaux, dans Télérama

Le magazine Télérama de la semaine dernière a publié un article fort intéressant sur la mutation de nos cerveaux face à l’utilisation d’internet. Tout l’article est à lire (on le trouve en ligne sur le site de Télérama), mais j’en retire une première idée qui m’interpelle :

« Sur la Toile, le cheminement de la pensée n’est pas contrôlé par l’auteur, mais par le lecteur. »

Voilà une notion qui a toute son importance en communication. Nous la connaissons et pratiquons depuis longtemps : le lecteur d’un magazine, par exemple, a déjà tendance à ne pas suivre le cheminement de l’auteur. Il feuillette, papillonne, revient en arrière. Il commence la lecture d’un article, puis lit les inter-titres, regarde les photographies, lit leurs légendes, revient à l’article… Toute la science de la mise en page consiste à ramener le lecteur au contenu.

Sur internet, bien sûr, ce point de vue prend tout son sens, comme l’explique la suite de l’article de Télérama.

Quoiqu’il en soit, en communication, il ne faut jamais se mettre dans la position de l’auteur qui a un message construit à faire passer. Il faut se positionner en fournisseur de contenu, qui doit séduire, attirer, retenir à chaque instant ; en concurrence permanente avec d’autres sollicitations ; et qui doit être très clair, répéter, prévoir une lecture morcelée.

Exemple très concret de ce cheminement imprévisible : n’imaginez pas que l’internaute va arriver sur votre page d’accueil, puis suivre l’ordre des menus que vous lui proposez. En réalité, il arrive sur n’importe quelle page, mené là par une recherche ou par un lien (ce peut être la page Contact ou la page Mentions légales !). C’est comme si votre client arrivait chez vous par l’arrière-boutique, par la cave, par le grenier… Eh oui, sur internet, il faut faire de chaque pièce un lieu d’accueil clair, agréable, bien rangé, qui incite et donne envie d’aller plus loin.

Prochain article, toujours inspiré de Télérama : déléguons-nous notre mémoire à Google ?

Pierre Réguer